J’ai voté en faveur de cette résolution sur la liste en œuvre du mandat d’arrêt européen et des procédures de remise entre États membres. Le texte dresse un bilan de la mise en œuvre du mandat d'arrêt européen (MAE), en vigueur depuis 17 ans. Il formule des préconisations pour accroître l'efficacité de cette procédure devenue courante (plus de 50 000 MAE ont été exécutés depuis 2005). Le MAE a, au sein de l'UE, remplacé les procédures d'extradition, qui étaient longues, relevaient de la compétence des Affaires étrangères, présentaient une issue incertaine, et empêchaient les États membres de livrer leurs propres ressortissants. Le MAE est régulièrement utilisé pour lutter contre la criminalité transfrontalière ou le terrorisme (exemples de Salah Abdeslam, arrêté par la Belgique et remis à la France, ou encore de Mehdi Nemmouche, arrêté par la France et remis à la Belgique). Le MAE repose sur plusieurs concepts clés, tels que celui de la reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires en matière pénale, ou encore celui de la double incrimination, qui consiste à vérifier que l'acte visé constitue bien une infraction dans les 2 États membres concernés. Pour une liste de 32 catégories d'infractions, que le rapport suggère d'étendre, la double incrimination n'est plus nécessaire.