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Crise migratoire à Lampedusa

voxbox lampedusa
« La morgue est saturée, le cimetière est saturé, nous n’arrivons pas à faire face, que l’Union européenne agisse, combien de délégations viennent ici et repartent sans que rien ne change !... »
 
 
 
Je n’oublierai jamais ce cri de colère du maire de Lampedusa entendu en juin dernier lorsque j’y étais en mission parlementaire. Ce maire fait face quotidiennement à une submersion migratoire en provenance d’Afrique !
 
Depuis le début de l’année, plus de 75 000 migrants illégaux ont accosté en Italie, chiffre multiplié par 2 en 1 an, essentiellement des hommes ! Plus de la moitié sont partis de Tunisie, et notamment de Sfax, devenue, malgré elle, une plaque tournante de l’immigration irrégulière.
Ces derniers jours, les bateaux de migrants ont accosté en masse à Lampedusa : 6 000 personnes en 24h, alors que le centre d’accueil de l’île ne compte que 385 places ! L’Europe fait face à une invasion ! Des hommes encore des hommes, quelques femmes et quelques bébés qui servent honteusement aux passeurs d’instruments de culpabilisation des européens.
 
L’Union européenne doit mettre un terme à cette situation inacceptable et casser le phénomène de l’immigration illégale : les citoyens européens n’en peuvent plus ! Leur exaspération et leur cri de colère doivent être entendus !
 
Je le dis depuis des années, fidèle à mes convictions : nous devons mettre les États d’origine et de transit de l’immigration irrégulière face à leurs responsabilités dans la crise migratoire !
 
L’Europe commence enfin à le faire ! En juillet dernier, l’UE a signé un accord avec la Tunisie qu’il convient de saluer.
 
Dans l’hémicycle du Parlement Européen, j’ai souligné l’importance du volet migratoire de l’accord UE-Tunisie dans le partenariat stratégique et global engagé avec ce pays ami. Enfin, nous allons conditionner le versement des fonds européens, en donnant davantage à un État Africain qui s’inscrit dans un plan de développement économique massif et qui décide de mieux coopérer avec nous en matière migratoire.
 
Je serai attentive à ce que cet accord produise des résultats concrets et quantifiables, en faisant baisser massivement l’immigration à destination du continent européen, et en augmentant significativement le nombre de retours de clandestins tunisiens présents sur notre sol.
 
Mais nous devons aller encore plus loin. Cet accord doit servir de modèle, au moment où le nombre de demandes d’asile, qui sont majoritairement infondées, explose de nouveau en Europe avec une estimation d’ 1 million en 2023 ce qui est intolérable !
 
L’Europe doit agir fermement pour casser le modèle économique et criminel des passeurs, aidés par certaines ONG complices, dont l’action mérite d’être sévèrement contrôlée.
 
Pour y parvenir, elle doit nouer de toute urgence, comme le font déjà certains États membres tels que le Danemark et l’Autriche, des partenariats avec des pays tiers, situés hors d’Europe, comme le Rwanda, pour traiter et héberger les demandeurs d’asile loin du territoire européen. Aucun demandeur d’asile ne doit circuler librement sur notre sol voire même y entrer !
 
C’est la vision politique que les Républicains défendent dans cet hémicycle. Contrairement à la gauche à l’extrême gauche aux verts et aux députés européens de monsieur Macron, notre priorité n’est pas de répartir les migrants dans nos États membres, mais de stopper l’immigration illégale et de protéger nos frontières extérieures.